Buly ou l'art de mettre Paris en bouteille
Fondée en 1803 par Jean-Vincent Bully, cette institution parisienne incarnait un savoir-faire d'exception à la française. L'histoire commence ainsi au XIXème siècle lorsque le parfumeur du tout Paris remet aux gouts du jour des senteurs atypiques : Tubéreuse du Mexique, Héliotrope du Pérou ou Makassar aux senteurs épicées. Récompensée aux Expositions Universelles de 1867 et 1878, l'Officine a également révolutionné le soin corporel : le "Vinaigre de Toilette" était un must des salles de bain parisiennes.
En 2015, sous l'impulsion de Ramdane Touhami et de Victoire de Taillac, Buly renait de ses cendres rue Bonaparte et devient la marque parisienne incontournable que l'on connait aujourd'hui. Parfums à l'eau, pommades naturelles et savons superfins s'écoulent comme des petits pains à travers le monde, dans leurs boutiques à Séoul, Tokyo, Hongkong, Londres (Dover Street Market), New York (Bergdorf Goodman) ...Chaque boutique vous plonge immédiatement cette l'atmosphère feutrée propre au XIXème. Plus qu'une expérience sensorielle, c'est un retour dans le temps que vous promet Buly.
Rien n'y est choisi au hasard, toutes les boutiques sont de véritables lieux de vie et d'échange. Les soins prennent presque vie dans un décor exceptionnel, riche d'un métissage incarné par le couple Ramdane Touhami et Victoire de Taillac. Une esthétisme "à la française" mêlée à une conception du beau universelle, l'Officine Universelle Buly renoue avec l'intégrité et l'authenticité. C'est le passage obligé si vous foulez la capitale, poussez la porte de sa boutique dans Le Marais ou rue Bonaparte et entrez dans l'antre du beau et du bien-être.
C'est donc assez naturellement que Buly s'est associée au Louvre, également considéré comme une institution française du beau, afin de concilier parfums d'exception et œuvres d'art.
Buly au Louvre : une expérience artistique et olfactive
L'Officine Universelle Buly au Louvre from Officine Universelle Buly on Vimeo.
Ce n'est pas la première fois que le Louvre sort des clous en initiant des collaborations surprenantes : de la marque de montres Swatch à l'iconique groupe Lego en passant par une apparition dans le clip de Queen B, plus qu'un musée, le Louvre reste un symbole que l'on s'arrache.
Du musée iconique au parfum, il n'y avait qu'un pas de Ramdane Touhami et Victoire de Taillac ont voulu franchir en invitant huit nez issus des plus grandes maisons françaises à "imaginer et créer l'odeur d'un chef d'œuvre universel de la peinture et de la sculpture pour lui donner vie par le parfum". Et si vous pouviez humer vos tableaux préférés ? C'est l'expérience un peu osée que vous propose l'Officine Universelle Buly en s'installant au Louvre jusque janvier.
Daniela Andrier, Aliénor Massenet, Annick Ménardo, Sidonie Lancesseur, Jean-Christophe Hérault, Domitille Michalon Bertier, Delphine Lebeau et Dorothée Piot ont eu carte blanche pour mettre vos sens en émoi. Choisir les œuvres, les sentir et les (re)sentir, faire du packaging une œuvre d'art... L'Officine Universelle Buly met ainsi à la vente le travail de ces nez d'exception au sein de la boutique éphémère du musée nichée à l'étage inférieur de la Pyramide, allée du Grand Louvre.
Du 3 juillet 2019 au 6 janvier 2020, retrouvez cette collection de huit senteur inédites inspirées de huit œuvres emblématiques au sein d'un écrin de douceur et de curiosité :
- La Baigneuse d'Ingres par DANIELA ANDRIER
- La Victoire de Samothrace par ALIÉNOR MASSENET
- La Nymphe au Scorpion de Bartolini par ANNICK MÉNARDO
- Saint Joseph Charpentier de Georges de la Tour par SIDONIE LANCESSEUR
- La Vénus de Milo par JEAN-CHRISTOPHE HÉRAULT
- La Grande Odalisque d'Ingres par DOMITILLE MICHALON-BERTIER
- Le Verrou de Fragonard par DELPHINE LEBEAU
- Conversation dans un Parc de Gainsborough par DOROTHÉE PIOT
Huit senteurs déclinées dans une collection inédite :
- L'eau Triple : un parfum à l'eau et une senteur intense.
- Bougie Odoriférante en terrazzo alla Veneziana : un objet durable, composé de cire végétale parfumée.
- Alabastre : une pierre volcanique pour des senteurs diffusées à froid
- Feuille de savon parfumée : une fine feuille de papier saponifiée qui se dissout au contact de l'eau
- Cartes postales parfumées : les œuvres du Louvre réinterprétées et délicatement parfumées.
Nos coups de coeur
BOUGIE ODORIFÉRANTE LA VÉNUS DE MILO par le parfumeur Jean-Christophe Hérault
Formulées à base de composants végétaux, les bougies mises au point par l'Officine Universelle Buly sont entièrement naturelles. Sans paraffine, sans dérivé minéral, elles sont fabriquées à partir de cire végétale issue d'une association de riz, soja et coprah. Plus qu'une simple bougie, c'est au même titre que La Vénus de Milo un objet d'art qui fascine : taillée dans un marbre rare, elle rappelle la somptuosité des vases antiques.
Quoi de mieux qu'une senteur douce, apaisante pour représenter cette sculpture intemporelle et pourtant toujours si moderne. C'est ainsi que Jean Christophe Hérault la perçoit, ou plutôt la (re)ssent : "Calme blanc du jasmin, du néroli, des pétales mats et polis du magnolia, ambre et bois sacré. De toute éternité, sans passé, sans présence, la beauté imprenable et abstraite de la déesse de marbre soulève l'âme d'une joie immémoriale".
L'EAU TRIPLE LA BAIGNEUSE d'Ingres par Daniela Andrier
Sans alcool, l'Eau Triple se vaporise aussi bien sur la peau nue que dans les cheveux pour un parfum délicat et naturel qui tient toute la journée.
A l'image de La Baigneuse imaginée par Ingres, cette Eau Triple élaborée par Daniela Andrier vous fait sentir et ressentir les bienfaits du contact de l'eau et de la peau, les senteurs délicates que l'on retient de son enfance à la sortie du bain : "Vapeurs de marbre lavé à grande eau, et de linge mouillé, de savon délicat, chuchotements de hammam. Après le bain, sur les draps neufs, la peau encore humide, frottée de fleur de lavande et d'oranger, retrouve sa fraîcheur, sa pâleur poudrée d'iris, où perle une suée d'encens et de musc".
ALABASTRE CONVERSATION DANS UN PARC de Gainsborough par le parfumeur Dorothée Piot
L'Alabastre, késako ? Un mode de diffusion d'odeur dans chaleur et sans vapeur qui embaume toutes les pièces. Les grecs conservaient dans ce qu'on appelait à l'époque Alabastre les huiles parfumées destinées aux soins du corps : ce furent les premiers parfums de notre ère.
L'Alabastre conçu par l'Officine Universelle Buly se compose d'une boite en porcelaine et d'un morceau de pierre sédimentaire poreuse. Cette pierre alvéolée absorbe les effluves et maintient les senteurs.
Pour épouser les contours de la Conversation dans un Parc de Gainsborough, Dorothée Piot a imaginé une senteur boisée aux accents d'agrumes : "Contre le rideau vert et boisé d'un théâtre du tendre, un trait de soleil aux accents de baies et d'agrumes, illumine le temple de l'âme. Sur un tapis de menthe poivrée, les pétales soyeux de la robe s'épanouissent comme le cœur d'une rose ; l'émotion vient aux joues ; dans l'air volent les mots de rien du tout".
Et vous, connaissiez vous l'Officine Universelle Buly ? Que pensez vous de cette collaboration ?
Informations pratiques:
Officine éphémère Buly au musée du Louvre
Allée du Grand Louvre, sous la Pyramide
Du 3 juillet 2019 au 6 janvier 2020
Horaires : de 9h30 à 19h, sauf le mardi. Nocturne mercredi et vendredi jusqu'à 21h40
Plus d'informations ainsi que les produits à la vente sur le site de l'Officine Universelle Buly